En Haïti, la pêche souffre de l’archaïsme de ses moyens et d'un manque de reconnaissance, (population peu considérée, une filière mal organisée, de faibles investissements impliquant des équipements et matériels de pêche rudimentaires).

Les pêcheurs Haïtiens comptent avec les paysans parmi les plus pauvres de l’île. Or, ils jouent un rôle majeur en tant que pourvoyeurs de vivres et gardiens d’un environnement côtier qui constitue l’un des plus grands littoraux des Caraïbes. Or, ce dernier est actuellement en danger : la terre se déverse dans la mer, des espèces de poissons ou d’oiseaux se raréfient, le récif corallien se meurt. La sécurité alimentaire de la population côtière s’en trouve menacée.

Face à ces problèmes certains pêcheurs souhaitent prendre les choses en main. 

Ce film nous emmène à la rencontre des pêcheurs du sud de Haïti, avec pour personnage central Hector Célestin, un pêcheur reconnu de Ti-Mouillaj près de Cayes Jacmel

Il nous parle également de son ami Dieumavie qui exerce la dangereuse pêche au compresseur. Sa femme, marchande et habile négociatrice, s’approvisionne de poissons auprès du centre de son mari et dans d’autres ports de pêche comme Belle Anse et Anse à Pitre qu’elle sale et revend à Port-au-Prince.

Il y a aussi Jean-Robert, un jeune homme actif et déterminé qui œuvre pour le bon fonctionnement du centre de pêche de la localité. On le suit dans ses discussions avec son père, aujourd’hui prêtre hougan, autrefois un grand pêcheur qui a notamment formé son ami Carmelo, un jeune capitaine, président de l’association de pêcheurs de Pétavie, village voisin. 

À travers les difficultés mais aussi l’âpre beauté de cette pêche encore archaïque, ce film veut saluer le courage de ces hommes et de ces femmes en leur souhaitant aide et soutien étatique et amélioration de leur condition.